Optimisation de la ventilation en vide sanitaire

Imaginez un propriétaire, Monsieur Dupont, qui découvre des moisissures sur les plinthes de son salon. Après investigation, il s'avère que le problème vient d'un vide sanitaire mal ventilé. L'humidité stagnante a favorisé le développement des champignons et a commencé à dégrader les matériaux de construction. Cette situation, bien que désagréable, est malheureusement fréquente et souligne l'importance cruciale de la ventilation du vide sanitaire, un aspect souvent négligé mais vital pour la santé de votre habitation et de ses occupants.

Le vide sanitaire, cet espace technique situé entre le sol et le premier plancher d'une construction, joue un rôle essentiel dans la protection de votre maison. Il assure une barrière contre l'humidité provenant du sol, contribuant ainsi à prévenir les problèmes de moisissures et de dégradation des matériaux. De plus, il participe activement à l'isolation thermique de la maison, réduisant les pertes de chaleur en hiver et maintenant la fraîcheur en été. Enfin, il facilite l'accès aux réseaux (plomberie, électricité, gaz, etc.) pour les opérations de maintenance et de réparation. Cependant, pour remplir pleinement ses fonctions et garantir un environnement intérieur sain et confortable, le vide sanitaire doit impérativement être correctement ventilé.

Comprendre les problèmes liés à une ventilation inadéquate du vide sanitaire

Une ventilation déficiente du vide sanitaire peut entraîner une série de problèmes aux conséquences parfois désastreuses. L'humidité, en particulier, est un ennemi redoutable qui peut compromettre la santé des occupants et la pérennité du bâtiment. Une mauvaise ventilation favorise l'accumulation d'humidité, créant un environnement propice au développement de moisissures, à la prolifération d'insectes nuisibles et à la dégradation des matériaux de construction. Il est donc crucial de comprendre les risques associés à une ventilation inadéquate pour pouvoir mettre en place des solutions efficaces.

L'humidité : ennemi numéro 1 du vide sanitaire

L'humidité dans un vide sanitaire peut provenir de diverses sources, rendant sa gestion parfois complexe. Les remontées capillaires, par exemple, se produisent lorsque l'eau du sol remonte à travers les matériaux poreux comme le béton ou la pierre. La condensation se forme lorsque l'air chaud et humide entre en contact avec des surfaces froides, telles que les murs ou le plancher du vide sanitaire. L'infiltration d'eau de pluie, en cas de défaut d'étanchéité au niveau des fondations ou des murs extérieurs, peut également humidifier le vide sanitaire. Enfin, des fuites de canalisations enterrées ou mal isolées, même minimes, peuvent s'avérer très problématiques à long terme, en saturant le sol d'eau et en favorisant la prolifération de moisissures.

Les conséquences d'une humidité excessive dans le vide sanitaire sont multiples et préoccupantes, affectant à la fois la structure du bâtiment et la santé des occupants. Le développement de moisissures et de champignons, tels que le mérule, constitue un risque majeur pour la qualité de l'air intérieur et la santé des occupants. Ces micro-organismes peuvent provoquer des allergies, des irritations respiratoires, des crises d'asthme et d'autres troubles de la santé. De plus, l'humidité favorise la dégradation des matériaux de construction, tels que le bois (solives, plancher), le béton et les isolants (laine de verre, laine de roche). La corrosion des métaux, notamment de la tuyauterie en cuivre ou en acier et des armatures du béton, est également accélérée par la présence d'humidité. Un vide sanitaire humide a également un impact significatif sur la consommation d'énergie, car l'humidité réduit l'efficacité de l'isolation thermique. Enfin, l'humidité peut être à l'origine d'odeurs désagréables (odeurs de moisi, de terre) qui se propagent dans toute la maison, créant un environnement intérieur inconfortable et insalubre.

  • Développement de moisissures et champignons nuisibles (mérule, etc.).
  • Dégradation accélérée des matériaux de construction (bois, béton, isolants).
  • Corrosion des métaux (tuyauterie, armatures).
  • Augmentation de la consommation d'énergie due à une isolation moins performante.
  • Apparition d'odeurs désagréables et persistantes.

Impact sur la qualité de l'air intérieur et la santé

Un vide sanitaire mal ventilé peut avoir des conséquences néfastes sur la qualité de l'air intérieur et, par conséquent, sur la santé des occupants, en particulier les personnes sensibles (enfants, personnes âgées, personnes souffrant d'allergies ou de problèmes respiratoires). Le radon, un gaz radioactif naturellement présent dans le sol, peut s'infiltrer dans la maison via le vide sanitaire si celui-ci n'est pas correctement ventilé. L'inhalation prolongée de radon augmente significativement le risque de cancer du poumon. Il est donc crucial de faire réaliser un test de détection du radon et de prendre les mesures nécessaires (installation d'un système de ventilation spécifique) en cas de concentration élevée. De plus, les moisissures et les traitements du bois (peintures, vernis, insecticides) peuvent libérer des odeurs et des composés organiques volatils (COV) qui contribuent à la pollution de l'air intérieur. Ces substances chimiques peuvent aggraver les allergies, les problèmes respiratoires (asthme, bronchite chronique), les irritations des yeux et de la peau, et d'autres troubles de la santé. Il a été constaté, par exemple, une augmentation de près de 15% des problèmes respiratoires chez les personnes vivant dans des maisons avec un vide sanitaire mal ventilé et présentant des traces de moisissures. En France, le seuil de radon à ne pas dépasser est de 300 Bq/m3 (Becquerel par mètre cube).

Dommages structurels et coûts de réparation

L'humidité persistante dans un vide sanitaire peut engendrer des dommages structurels importants et entraîner des coûts de réparation considérables, pouvant parfois atteindre plusieurs milliers d'euros. L'affaiblissement des fondations est un risque majeur, car l'humidité peut altérer les propriétés du béton et fragiliser la structure du bâtiment. Le pourrissement des solives et du plancher est une autre conséquence fréquente de l'humidité. Le bois, en particulier, est sensible à la dégradation causée par les champignons (pourriture cubique, pourriture fibreuse) et les insectes xylophages (termites, capricornes). La nécessité de réparations coûteuses, telles que le remplacement de l'isolation endommagée, le traitement anti-humidité des murs et du sol, le remplacement de bois pourri ou infesté par des insectes, peut rapidement grever le budget d'un propriétaire et nécessiter l'intervention de professionnels qualifiés.

Conséquences énergétiques d'un vide sanitaire mal ventilé

Un vide sanitaire mal ventilé a également un impact significatif sur la performance énergétique d'une maison, entraînant une augmentation des dépenses de chauffage et de climatisation. L'humidité rend l'isolation moins efficace, car l'eau contenue dans les matériaux isolants réduit considérablement leur capacité à retenir la chaleur en hiver et à bloquer la chaleur en été. Il devient alors plus difficile de maintenir une température confortable dans la maison, ce qui se traduit par une augmentation des factures de chauffage et de climatisation. Par exemple, des études montrent qu'un vide sanitaire mal ventilé peut entraîner une augmentation de 10 à 25 % de la consommation d'énergie pour le chauffage, selon le niveau d'humidité et la qualité de l'isolation. En hiver, la perte de chaleur peut atteindre 5 à 10% à travers un plancher mal isolé et situé au-dessus d'un vide sanitaire humide. Ce pourcentage peut même grimper jusqu'à 20% dans les cas extrêmes, ce qui représente une perte d'énergie considérable et un impact négatif sur l'environnement.

Les différentes méthodes de ventilation d'un vide sanitaire : options et efficacité

Il existe plusieurs méthodes pour assurer une ventilation adéquate d'un vide sanitaire, chacune présentant ses avantages et ses inconvénients. Le choix de la méthode la plus appropriée dépend de la configuration du vide sanitaire, de son exposition aux vents dominants, du climat local (niveau de pluviométrie, température moyenne, taux d'humidité) et du budget disponible. Il est important d'évaluer attentivement chaque option pour garantir une ventilation optimale et durable.

Ventilation naturelle : la base, souvent insuffisante pour une ventilation efficace du vide sanitaire

La ventilation naturelle consiste à créer des ouvertures, appelées soupiraux, dans les murs du vide sanitaire pour permettre la circulation de l'air extérieur. L'air frais entre par certains soupiraux, se charge d'humidité en traversant le vide sanitaire, et est évacué par d'autres soupiraux situés sur les côtés opposés. Cette méthode est simple et économique à mettre en place, mais son efficacité est limitée, car elle dépend fortement des conditions climatiques et de la présence de vent. En l'absence de vent, ou lors de périodes de forte humidité ambiante, la circulation de l'air peut être insuffisante pour évacuer l'humidité et prévenir la condensation. De plus, les soupiraux peuvent constituer une voie d'accès pour les rongeurs (rats, souris) et les insectes (araignées, cafards), ce qui peut poser des problèmes d'hygiène et de santé. Des études ont montré que seulement environ 30 à 40% des vides sanitaires ventilés naturellement atteignent un niveau d'humidité acceptable, soulignant la nécessité d'opter pour des solutions plus performantes dans de nombreux cas.

Pour optimiser la ventilation naturelle et améliorer son efficacité, il est important de respecter certaines bonnes pratiques. Le nombre et l'emplacement des soupiraux doivent être déterminés en tenant compte de la direction des vents dominants et de la configuration du vide sanitaire. Il est conseillé de placer les soupiraux de manière à favoriser une circulation d'air homogène dans tout le vide sanitaire, en évitant les zones stagnantes. La taille des soupiraux doit également être adéquate pour permettre un renouvellement d'air suffisant. Enfin, il est indispensable de protéger les soupiraux avec des grilles anti-intrusion en acier inoxydable ou en PVC rigide pour empêcher l'accès aux animaux et aux insectes. Le coût d'installation de grilles anti-intrusion de qualité varie généralement entre 15€ et 30€ par soupirail, selon les dimensions et le matériau utilisé.

  • Déterminer le nombre et l'emplacement optimal des soupiraux en fonction des vents dominants.
  • S'assurer d'une taille adéquate des soupiraux pour un renouvellement d'air suffisant (minimum 150 cm² par ouverture).
  • Installer des grilles anti-intrusion robustes pour empêcher l'accès aux animaux et aux insectes.

Ventilation mécanique : une solution plus performante pour le vide sanitaire

La ventilation mécanique utilise un extracteur ou un ventilateur pour forcer la circulation de l'air dans le vide sanitaire, garantissant un renouvellement d'air constant et maîtrisé, quelles que soient les conditions climatiques extérieures. Cette méthode permet un contrôle plus efficace de l'humidité et de la qualité de l'air, car elle ne dépend pas des fluctuations de la météo. Cependant, elle est généralement plus coûteuse que la ventilation naturelle, tant à l'installation qu'à l'utilisation, car elle consomme de l'énergie. Il existe différents types de ventilation mécanique adaptés aux vides sanitaires, chacun présentant des caractéristiques spécifiques.

L'extracteur ponctuel est une solution simple et économique pour les petits vides sanitaires (moins de 50 m²). Il s'agit d'un ventilateur installé dans un soupirail existant qui aspire l'air vicié et l'évacue vers l'extérieur. Le système de ventilation centralisé est raccordé à la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) de la maison et offre une meilleure performance, car il assure un renouvellement d'air continu dans toute l'habitation. Cependant, son installation est plus complexe et nécessite des travaux importants. La ventilation mécanique par insufflation (VMI) consiste à insuffler de l'air filtré et préchauffé dans le vide sanitaire pour créer une pression positive et chasser l'humidité. Cette technique est particulièrement efficace dans les maisons anciennes, car elle permet de lutter contre les remontées d'humidité et d'améliorer la qualité de l'air intérieur. L'installation d'un système de VMI coûte généralement entre 1500 € et 3000 €, selon la taille du vide sanitaire et la complexité du système.

  • Extracteur ponctuel : Solution économique pour les petits vides sanitaires.
  • Système de ventilation centralisé : Raccordement à la VMC de la maison pour une ventilation globale.
  • Ventilation mécanique par insufflation (VMI) : Création d'une pression positive pour chasser l'humidité.

Solutions hybrides : combiner le meilleur des deux mondes pour la ventilation du vide sanitaire

Les solutions hybrides combinent la ventilation naturelle avec un extracteur ou un ventilateur asservi à un hygrostat (capteur d'humidité) ou à une horloge programmable. Le principe est d'utiliser la ventilation naturelle en période sèche, lorsque les conditions climatiques sont favorables, et d'activer l'extracteur lorsque le taux d'humidité dépasse un certain seuil (généralement 70%) ou à des heures précises de la journée. Cette approche permet d'économiser de l'énergie tout en assurant un contrôle efficace de l'humidité et de la qualité de l'air. Par exemple, un extracteur hygroréglable peut être installé dans un vide sanitaire disposant déjà de soupiraux. L'extracteur se déclenchera automatiquement lorsque le taux d'humidité atteindra 70%, assurant ainsi une ventilation optimale en cas de besoin. Cette solution est idéale pour les propriétaires soucieux de l'environnement et de leur budget.

Cas particuliers : vides sanitaires difficiles et solutions adaptées

Certains vides sanitaires présentent des caractéristiques particulières qui rendent leur ventilation plus complexe et nécessitent des solutions spécifiques. Les vides sanitaires inaccessibles ou de faible hauteur (moins de 50 cm), les vides sanitaires avec des zones stagnantes (manque de circulation d'air), et les vides sanitaires situés dans des zones à forte pluviométrie (risque d'inondations) ou en bord de mer (air salin corrosif) nécessitent des approches adaptées pour garantir une ventilation efficace et durable.

Pour les vides sanitaires difficiles d'accès, l'utilisation de déshumidificateurs spécifiques peut être envisagée pour réduire le taux d'humidité ambiant. Les membranes d'étanchéité en polyéthylène haute densité (PEHD) peuvent également être installées sur le sol pour limiter les remontées capillaires. Dans les zones à forte pluviométrie, un système de drainage sophistiqué avec une pompe de relevage peut être nécessaire pour évacuer l'eau de pluie et éviter les inondations. Dans le cas d'un vide sanitaire en bord de mer, la présence de sel dans l'air peut accélérer la corrosion des matériaux. Il est donc important d'utiliser des matériaux résistants à la corrosion (acier inoxydable, PVC) et de prévoir un entretien régulier pour prévenir les dommages. Le prix d'un déshumidificateur performant pour vide sanitaire varie de 250€ à 600€.

Dans certains cas, des zones stagnantes peuvent se former, empêchant une circulation d'air homogène et favorisant l'accumulation d'humidité. Il peut être nécessaire d'installer des ventilateurs supplémentaires à faible consommation d'énergie pour brasser l'air dans ces zones et assurer une ventilation adéquate. L'utilisation de gaines de ventilation flexibles peut également être envisagée pour diriger l'air vers les zones difficiles d'accès et améliorer la circulation globale. L'installation d'un système de ventilation avec gaines peut coûter entre 500€ et 1500€.

  • Utilisation de déshumidificateurs pour les vides sanitaires difficiles d'accès.
  • Installation de membranes d'étanchéité pour limiter les remontées capillaires.
  • Mise en place de systèmes de drainage sophistiqués dans les zones à forte pluviométrie.
  • Utilisation de matériaux résistants à la corrosion dans les zones en bord de mer.

Optimisation de la ventilation : les facteurs clés de succès pour un vide sanitaire sain

Pour optimiser la ventilation d'un vide sanitaire et garantir un environnement sain et durable, il est essentiel de prendre en compte plusieurs facteurs clés et de mettre en place des solutions adaptées à chaque situation. Un diagnostic préalable approfondi, une bonne étanchéité, une isolation adéquate, un drainage efficace et un entretien régulier sont autant d'éléments qui contribuent au succès d'une ventilation performante et à la protection de votre maison contre les problèmes d'humidité et de dégradation.

Diagnostic préalable : évaluer la situation existante pour une ventilation efficace du vide sanitaire

Avant de mettre en œuvre des solutions de ventilation, il est impératif de réaliser un diagnostic précis et complet de la situation existante. Ce diagnostic doit être réalisé par un professionnel qualifié et expérimenté, tel qu'un diagnostiqueur immobilier certifié ou un thermicien spécialisé dans l'humidité des bâtiments. Le diagnostic permettra d'évaluer le taux d'humidité ambiant, la présence de moisissures ou de champignons (identification des espèces), l'état des soupiraux (obstructions, détériorations), le type de sol (nature, perméabilité), la configuration du vide sanitaire (hauteur, surface, accessibilité) et la présence éventuelle d'infiltrations d'eau. Le coût d'un diagnostic complet de vide sanitaire varie généralement entre 150€ et 400€, selon la taille du vide sanitaire et la complexité de l'intervention.

Le professionnel effectuera une inspection visuelle minutieuse et pourra utiliser des instruments de mesure spécifiques, tels qu'un hygromètre pour évaluer le taux d'humidité relative, un thermomètre pour mesurer la température ambiante, et un détecteur d'humidité pour identifier les zones humides dans les murs et le sol. Il pourra également prélever des échantillons pour identifier les types de moisissures présentes et déterminer leur niveau de prolifération. Le diagnostic permettra de déterminer avec précision les causes de l'humidité, les points faibles du vide sanitaire, et de proposer les solutions les plus adaptées pour améliorer la ventilation et prévenir les problèmes futurs.

  • Mesurer le taux d'humidité relative à l'aide d'un hygromètre.
  • Identifier les espèces de moisissures présentes et leur niveau de prolifération.
  • Vérifier l'état des soupiraux et détecter les éventuelles obstructions.
  • Déterminer le type de sol et sa perméabilité.
  • Analyser la configuration du vide sanitaire (hauteur, surface, accessibilité).

Étanchéité : empêcher les infiltrations d'eau dans le vide sanitaire

L'étanchéité est un élément essentiel pour prévenir l'humidité dans le vide sanitaire et garantir son bon fonctionnement. Il est important de réparer les fissures dans les murs et le plancher pour empêcher les infiltrations d'eau provenant de l'extérieur (eau de pluie, eaux de ruissellement). L'amélioration de l'étanchéité des soupiraux est également cruciale, en veillant à ce qu'ils soient bien ajustés et protégés contre les intempéries. L'installation d'une membrane d'étanchéité sur le sol, telle qu'un film polyane en polyéthylène haute densité (PEHD) ou une membrane bitumineuse, permet de limiter les remontées capillaires et de protéger le vide sanitaire contre l'humidité provenant du sol. Le coût de la réparation des fissures peut varier de 50€ à 300€ le mètre linéaire, selon l'importance des fissures et la technique utilisée.

Isolation : réduire la condensation et améliorer l'efficacité énergétique

L'isolation des murs du vide sanitaire permet de limiter les ponts thermiques, de réduire la condensation sur les surfaces froides et d'améliorer l'efficacité énergétique de la maison. L'isolation du plancher bas, quant à elle, permet d'éviter la condensation sur la surface du plancher et de réduire les pertes de chaleur vers le sol. Il existe différents types d'isolants adaptés au vide sanitaire, tels que le polystyrène extrudé (XPS), le polyuréthane (PUR), la laine de roche et la laine de verre. Le choix de l'isolant dépend de la performance thermique souhaitée, du budget disponible et des contraintes techniques liées à la configuration du vide sanitaire. Le polystyrène extrudé offre une bonne résistance à l'humidité et une bonne performance thermique. Le polyuréthane offre une performance thermique supérieure, mais il est plus sensible à l'humidité et nécessite une protection. La laine de roche et la laine de verre sont des isolants économiques et performants, mais ils doivent être protégés de l'humidité pour conserver leurs propriétés isolantes. L'isolation des murs d'un vide sanitaire de 50 m² coûte généralement entre 2000€ et 4000€, selon le type d'isolant et l'épaisseur de l'isolation.

Drainage : évacuer l'eau de pluie et prévenir les inondations

L'installation d'un système de drainage périphérique autour des fondations permet de collecter et d'évacuer l'eau de pluie qui pourrait s'infiltrer dans le vide sanitaire et causer des problèmes d'humidité et d'inondation. Ce système de drainage est généralement constitué d'un réseau de tuyaux perforés enterrés dans un lit de gravier, qui collectent l'eau et la dirigent vers un point d'évacuation (puits perdu, réseau d'eaux pluviales). La vérification et le nettoyage réguliers des gouttières et des descentes d'eau pluviale sont également essentiels pour éviter les problèmes d'infiltration et garantir le bon fonctionnement du système de drainage. Un système de drainage périphérique peut être installé pour un coût d'environ 100€ à 200€ le mètre linéaire, selon la complexité du terrain et le type de système installé.

Choix du système de ventilation adapté : un investissement durable

Le choix du système de ventilation doit être adapté à la taille du vide sanitaire, à son exposition aux vents dominants, au climat local et au budget disponible. Il est important de privilégier les systèmes de ventilation efficaces et économes en énergie, qui garantissent un renouvellement d'air constant et une maîtrise de l'humidité. Une ventilation naturelle correctement conçue et entretenue peut être suffisante dans certains cas, notamment dans les régions sèches et bien ventilées. Dans d'autres cas, une ventilation mécanique ou une solution hybride sera nécessaire pour assurer une ventilation optimale et prévenir les problèmes d'humidité et de moisissures.

Entretien régulier : prévenir les problèmes et assurer la pérennité du vide sanitaire

Un entretien régulier est indispensable pour prévenir les problèmes d'humidité, assurer le bon fonctionnement du système de ventilation et prolonger la durée de vie du vide sanitaire. La vérification et le nettoyage des soupiraux doivent être effectués au moins une fois par an, pour s'assurer qu'ils ne sont pas obstrués par des feuilles, des branches ou des débris. Le bon fonctionnement du système de ventilation mécanique doit également être vérifié régulièrement, en nettoyant les filtres et en s'assurant que le ventilateur fonctionne correctement. Un traitement anti-moisissures peut être appliqué sur les murs et le sol du vide sanitaire si nécessaire, pour prévenir la prolifération des champignons. Une inspection visuelle régulière permet de détecter les éventuels problèmes d'humidité (taches, condensation) et de prendre les mesures correctives rapidement, avant qu'ils ne s'aggravent.

  • Vérification et nettoyage des soupiraux (au moins une fois par an).
  • Contrôle du bon fonctionnement du système de ventilation mécanique (nettoyage des filtres).
  • Application d'un traitement anti-moisissures si nécessaire.
  • Inspection visuelle régulière pour détecter les problèmes d'humidité.

Réglementation et aides financières : ce qu'il faut savoir pour la ventilation du vide sanitaire

La ventilation des vides sanitaires est soumise à certaines normes et réglementations, notamment en matière de qualité de l'air intérieur et de performance énergétique des bâtiments. Il est important de se renseigner sur les exigences applicables dans sa région et de respecter les règles en vigueur pour garantir la conformité de son installation. Des aides financières peuvent être disponibles pour l'amélioration de l'isolation et de la ventilation des logements, telles que MaPrimeRénov', les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) et les aides des collectivités locales. Les critères d'éligibilité et les démarches à suivre pour obtenir ces aides peuvent varier en fonction des régions et des dispositifs. Le montant des aides financières peut atteindre plusieurs milliers d'euros, ce qui peut considérablement réduire le coût des travaux d'amélioration de la ventilation du vide sanitaire.

Études de cas et exemples concrets : ventilation réussie et bénéfices associés

Prenons l'exemple de Madame Martin, propriétaire d'une maison ancienne construite dans les années 1950, avec un vide sanitaire mal ventilé et présentant des problèmes d'humidité persistants. Elle constatait des problèmes d'humidité et des odeurs désagréables dans sa maison depuis plusieurs années, et elle craignait pour la santé de ses enfants. Après un diagnostic réalisé par un professionnel certifié, il s'est avéré que le vide sanitaire était mal ventilé, présentait des traces de moisissures importantes et souffrait d'infiltrations d'eau en raison de fissures dans les murs. Pour résoudre le problème, Madame Martin a suivi les recommandations du professionnel et a réalisé les travaux suivants : réparation des fissures dans les murs, installation d'une membrane d'étanchéité sur le sol, isolation des murs du vide sanitaire avec de la laine de roche, installation d'un système de ventilation mécanique hygroréglable. Résultat : l'humidité a disparu, les odeurs ont été éliminées, et la qualité de l'air intérieur s'est considérablement améliorée. De plus, Madame Martin a constaté une réduction de sa facture de chauffage de l'ordre de 15 à 20%, grâce à l'amélioration de l'isolation et de la ventilation.

Un autre exemple est celui de Monsieur Dubois, qui a fait construire une nouvelle maison avec un vide sanitaire ventilé naturellement, conformément aux normes en vigueur. Lors de la construction, il a veillé à ce que le nombre et l'emplacement des soupiraux soient optimaux, en tenant compte de la direction des vents dominants et de la configuration du terrain. Il a également installé des grilles anti-intrusion en acier inoxydable pour protéger les soupiraux contre les animaux et les débris. Depuis, il effectue régulièrement une inspection visuelle du vide sanitaire pour s'assurer de l'absence d'humidité et de l'intégrité des soupiraux. Il a également souscrit un contrat d'entretien avec une entreprise spécialisée pour la vérification et le nettoyage régulier du système de ventilation.

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